Le ministère français des Armées, annonce une suspension à titre conservatoire des opérations militaires conjointes avec l’armée malienne. Une décision justifiée par le rebondissement de la transition au Mali. La France va prendre le temps d’observer la réaction des autorités maliennes suite aux exigences de l’Union africaine et la Cedeao.
La nouvelle configuration de la transition politique au Mali, suscite les réactions de ses partenaires politiques et stratégiques, pour l’instant le Mali est sous le coup de suspension. La Cedeao, l’Union africaine ont suspendu le Mali de leurs instances. Hier le ministère français des Armées a annoncé, la suspension de la coopération militaire avec les forces armées maliennes. Une suspension à titre conservatoire, en d’autres termes la France attend de voir comment les nouveaux dirigeants vont réagir, c’est ainsi qu’elle va prendre une nouvelle décision, le ministère des Armées déclare: « la France (…) a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit ».
Le Mali et la France agissent conjointement sur le plan militaire contre l’insécurité au nord du pays, causée par la montée de l’islamisme. Cette suspension n’arrange pas les choses. Bien entendu la suspension n’est que temporaire, la France attend des garanties de la part des dirigeants maliens : « Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali . Il revient aux autorités maliennes d’y répondre rapidement ». La balle se trouve du côté des nouveaux dirigeants de la transition.
A titre de rappel, après la suspension prononcée par la Cedeao, l’organisation sous régionale exigeait au colonel Assimi Goïta de nommer au poste de premier ministre, un membre de la société civile. L’Union africaine a demandé au Mali d’organiser les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel.