Mohamed Béavogui, un haut fonctionnaire international En Guinée a été choisi par le colonel Mamady Doumbouya pour la formation d’un gouvernement de transition, un mois après le putsch contre le président Alpha Condé.
Le colonel Doumbouya, commandant des forces spéciales qui ont renversé Alpha Condé le 5 septembre, tient ainsi sa promesse de nommer un premier ministre civil, une personnalité éloignée de la politique intérieure et peu suspecte de participation aux querelles intestines des dernières années. Un mois après être arrivé au pouvoir à la suite d’un putsch, le nouveau président de transition en République de Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, a nommé, mercredi 6 octobre, Mohamed Béavogui, un vétéran du développement sans expérience gouvernementale, au poste de premier ministre.
Il a été sous-secrétaire général de l’ONU chargé de la mutuelle panafricaine de gestion des risques à New York, avant d’occuper d’autres fonctions au sein du Fonds international du développement agricole (FIDA), et du FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture à Rome, en Italie. Mohamed Béavogui avait déjà été pressenti à ce poste sous le règne de feu général Lansana Conté en 1987 au lendemain des violents mouvements sociaux et grèves à répétitions qui avaient fait vaciller le régime d’alors et obligé l’ancien président à choisir Lansana Kouyaté à ce poste. À partir de janvier 2015, Mohamed Béa vit à Johannesbourg (Afrique du Sud) en tant que directeur général de l’Agence africaine de renforcement des capacités La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), inquiète de l’instabilité et d’un effet de contagion des coups d’Etat, a réclamé des élections présidentielle et législatives sous six mois. Elle a décidé de geler les avoirs financiers des membres de la junte et de leur famille et de les interdire de voyage. Mais les experts conviennent que le colonel Doumbouya semble résolu à prendre le temps de mener à bien ses projets.