Depuis des années, le système éducatif sénégalais souffre de plusieurs difficultés. Conscient de cela, le nouveau gouvernement veut une réforme profonde de l’école pour offrir un enseignement de qualité aux élèves et un cadre de travail adéquat pour les enseignants. Et pour la rentrée scolaire 2024-2025, des mesures allant dans ce sens ne manquent pas.
Déficit d’enseignants, de salles de classe, de tables bancs, taux d’échec élevé, grèves syndicales, classes pléthoriques, abris provisoires, décrochage scolaire, programmes en « inadéquation avec les réalités nationales » : tel est le décor de l’école publique depuis quelques années. Parmi les causes, il y a aussi les crises socio-politiques. Celles qui ont secoué le Sénégal ces trois ou quatre dernières années, ont gravement perturbé les cours avec les fermetures d’établissements scolaires.
Ce début d’année scolaire se déroule ainsi dans un contexte de défis importants pour les autorités qui ont engagé une transformation systémique de l’éducation nationale basée sur une nouvelle vision. C’est pourquoi des mesures sont prises pour offrir un enseignement de qualité aux élèves et un cadre de travail adéquat pour les enseignants. L’un des défis est aussi la résorption du déficit d’enseignants.
Cette année, pour la première fois, les académies et les inspections de l’Education et de la Formation ont toutes reçu autant d’arrivées d’enseignants que de départs et parfois même plus .
Cette rentrée va également marquer un tournant significatif avec l’introduction de l’anglais à l’élémentaire dès la rentrée scolaire. Même si cette décision est saluée par des acteurs de l’éducation, certains estiment qu’il faut des préalables pour y aller notamment en renforçant d’abord la formation des enseignants. D’autres défis sont aussi à relever pour une année scolaire apaisée.
Même si cette décision est saluée par des acteurs de l’éducation, certains estiment qu’il faut des préalables pour y aller notamment en renforçant d’abord la formation des enseignants. D’autres défis sont aussi à relever pour une année scolaire apaisée. Même si le « MEN a réussi à traiter un passif significatif concernant leur carrière, y compris les arrêtés relatifs aux examens professionnels, les décisions de nominations, et les arrêtés de catégorisation », d’autres points sont à satisfaire pour les enseignants.
Bénédicte Sagna