SOCIETE CIVILE PROFESSIONNELLE D’AVOCATS SOW.SECK-DIAGNE & ASSOCIES
Moussa Félix SOW
Ancien Bâtonnier Mamadou SECK
Dior DIAGNE
Antoine MBENGUE
Avocats Associés
Papa SENE
Oumar GAYE
Ndèye Fatou SARR
El Hadji Mansour NDIONGUE Avocats Collaborateurs
Nfamara MANE
Avocat stagiaire
Dakar le 12 février 2021
MONSIEUR LE COMMISSAIRE DE LA BRIGADE SPECIALE
DE LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITE
DAKAR
OBJET : PLAINTE CONTRE X
Monsieur le Commissaire,
Je viens par les présente vous saisir d’une plainte contre X pour les faits suivants
Il m’a été donné de constater que ce matin du vendredi 12 février 2021 des informations circulent sur les réseaux sociaux selon lesquelles j’aurais « redigé, à une heure du matin, la plainte déposée par Madame Adji Sarr dans une affaire de mœurs qui défraie la chronique actuellement.
Selon les mêmes informations j ‘aurais même hébergé Madame Adji Sarr à mon domicile.
De telles affirmations mensongères ont fait l’objet de nombreux partages dans les réseaux sociaux.
15, Boulevard Djily Mbaye Immeuble Xeweel 2ème étage BP 432 Dakar (Sénégal) – NINEA N O 0002293532 S 7- NITI. NO 201026396/D Tél : 33 821 95 95 (lignes groupées) – Fax : 821-84-00 — Email : cabinetsosedia@gmail.com – info@cabinetsosedia.com
Je tiens à préciser que ces allégations ne sont sorties que de l’imaginaire fertile et de leurs rédacteurs.
Je ne connais pas Adji Sarr, je n’ai rédigé aucune plainte pour son compte et je ne l’ai jamais hébergé chez moi.
Je l’aurais fait, je l’aurais assumé publiquement et en toute responsabilité.
De telles allégations ternissent mon image et sont de nature à porter atteinte à mon honneur et à ma réputation.
Les faits ainsi décrits constituent une diffamation et une collecte illicite de données à caractère personnel prévues et punies notamment par les articles 258 et 431-27 du code pénal. «
Que l’article 258 code pénal dispose que : « toute aZZégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à Za considération de Za personne ou du corps auquel Ze fait est imputé est une diffamation. Lorsqu’eZZe a été faite par Z’un des moyens visés à Z’articZe 248, eZZe est punissabZe même si elle s’exprime sous une forme dubitative ou si eZZe vise une personne ou un corps non expressément nommé mais dont l’identification est rendue possible par Zes termes des discours, cris, menaces écrits ou imprimés, pZacard ou affiches incriminés ».
Que l’article 437-27 dispose : « Celui qui recueiZZe, à Z’occasion de leur enregistrement, de Zeur cZassement, de leur transmission ou d’une forme de traitement des données à caractère personnel dont Za divulgation aurait pour effet de porter atteinte à Za considération de l’intéressé ou à l’intimité de sa vie privée, porte , sans autorisation de l’intéressé, ces données à Za connaissance d’un tiers qui n’a pas Za qualité pour Zes recevoir est puni d’un emprisonnement d’un an à sept ans et d’une amende de 500.000 francs à 10.000.000 FCFA ou de Z’une de ces peines »
En l’espèce les allégations précitées portent atteinte à l’intimité de ma vie privée dès lors que les auteurs m’ont visé nommément avec ma photo à l’appui et ont partagé ces données à l’aide de moyens de diffusions publiques telles que les communications électroniques.
C’est la raison pour laquelle je porte plainte contre X pour qu’une enquête soit ouverte aux fins d’identifier les auteurs et diffuseurs de ces allégations mensongères ainsi que toute personne impliquée dans cette affaire.
En comptant sur votre diligence habituelle, je vous prie de croire Monsieur le commandant en l’assurance de ma considération distinguée.
Signée Maitre Dior Diagne,
Avocat à la Cour SCP Sow Seck Diagne et associés