Dans un communiqué rendu public, hier, l’Unesco a fait état d’une manque de 69 millions d’enseignants à travers le monde, pour atteindre l’objectif d’une éducation de base universelle d’ici à 2030. Cette pénurie la plus sévère se manifeste en Afrique Subsaharienne, indique t-on.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a encore exprimé des inquiétudes sur l’atteinte des Objectifs de développement durable, qui est la réalisation d’une éducation de base universelle d’ici 2030. Cet idéal risque de ne pas se concrétiser faute d’un déficit d’enseignants dans le monde, a-t-on soutenu dans un communiqué de presse publié hier.
Selon les estimations de l’Unesco, il faudrait 25 millions d’enseignants supplémentaires dans le cycle primaire et de près de 44 millions d’enseignants dans le secondaire, soit un total besoin de 69 millions. C’est le sacrifice à faire pour atteindre l’objectif d’une éducation de base universelle d’ici 2030.
L’Afrique Subsaharienne, qui possède les classes les plus surchargées au monde, est aussi la région où les enseignants ont la charge de travail le plus lourde. Les pénuries d’enseignants sont également les plus criantes car 90% des écoles secondaires souffrent de sévères manques de personnels, a fait savoir l’agence onusienne. Des chiffres dans le document aussi démontrent que pour atteindre les objectifs, l’Afrique subsaharienne a besoin d’environ 6 millions d’enseignants du primaire et 11 millions dans le secondaire.
La deuxième région qui a le déficit le plus important, est l’Asie du Sud avec un manque de 2millions d’enseignants dans le primaire et 6 millions dans le secondaire. En effet, les nouvelles données de l’Unesco montrent que dans ces pays, chaque enseignant du primaire a en moyenne 52 élèves par classe, quand la moyenne mondiale est de 26.
A cela s’ajoute les difficultés d’encadrement et le manque de formation des enseignants, qui n’ont pas toujours à leur disposition les outils nécessaires pour réussir leurs classes.
Mariama Diallo