Ledakarois221- Au second jour de son procès, Lamine Diack s’est exprimé qu’une demi-heure en toute fin d’après-midi, sans même aborder encore le fond de l’affaire. Mais Lamine Diack, a tout de suite réveillé l’assistance, après une journée entière consacrée à l’interrogatoire, parfois technique et aride, de son ancien conseiller juridique Maitre Habib Cissé.
Durant l’enquête, Lamine Diack a reconnu que les sanctions avaient été échelonnées pour ne pas ternir l’image de la Russie avant les Mondiaux-2013 de Moscou, alors que l’IAAF négociait le renouvellement de contrats de sponsoring avec la banque d’Etat VTB et la chaîne RTR. Gabriel Dollé, ancien M. Antidopage de l’IAAF jugé pour corruption passive, pour qui il fallait éviter “un scandale” confirme ce fait.
Décoré au Kremlin fin 2011, Lamine Diack a aussi reconnu durant l’enquête qu’il avait obtenu des fonds russes, 1,5 million de dollars, pour faire campagne à la présidentielle du Sénégal en 2012 contre le sortant Abdoulaye Wade, finalement battu par Macky Sall. Accusant même Wade, de vouloir brader un stade à Dakar pour que des investisseurs chinois en fassent “des tours“.
Mais selon la BBC, les faits vont au-delà d’un simple ‘’deal’’ sur fond de sponsors et de campagnes politiques. Les juges d’instruction ont aussi renvoyé certains des six prévenus, dont Lamine Diack, pour le racket d’athlètes russes, obligés de payer plusieurs centaines de milliers d’euros à des maîtres chanteurs pour pouvoir bénéficier d’une “protection totale” vis-à-vis de l’antidopage. Mercredi, le tribunal a notamment interrogé l’ancien conseiller de Lamine Diack, Habib Cissé, sur une note retrouvée à son domicile qui détaille des sommes par athlète.
Parmi les acteurs clé de l’affaire figure l’un des fils de Lamine Diack, Papa Massata, l’ancien conseiller marketing de l’IAAF. Ce dernier, visé par un mandat d’arrêt international, est resté à Dakar et doit être jugé en son absence, comme deux Russes, l’ancien entraîneur national des courses de fond Alexeï Melnikov, et l’ancien président de la fédération russe d’athlétisme, Valentin Balakhnitchev.