La présidente du collège des délégués de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), a justifié, mardi, l’abandon de créance de 8 milliards de F Cfa à Expresso. Le rapport de l’Inspection général d’Etat (IGE) a relevé cette illégalité. Mais selon Fatou Blondin Diop, l’Artp a voulu sauvé une entreprise au bord de la faillite.
Fatou Blondin Diop se veut claire dans cette affaire qui risque d’éclabousser l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP). “S’il s’agit bien du dossier que je connais, la décision d’abandon de créance, c’était pour Expresso qui avait acheté des licences à 100 milliards“, a-t-elle d’emblée précisé.
La présidente du collège des délégués a comparé la “situation financière” de l’opérateur Expresso avec celle de la Sonatel. Selon elle, cette dernière avait bénéficié des infrastructures publiques qui étaient dans son patrimoine et avait payé sa licence (3G) à 4 milliards et quelques.
Embouchant la même trompette, Mme Blondin Diop ajoute que Tigo était pratiquement sur le départ parce qu’il y avait des conflits sur sa licence. “Donc, quand on regardait la part de marché de chaque opérateur, presque 70 % pour la Sonatel à l’époque, près de 20 % à Tigo et entre 10 a 15 % à Expreso, on avait jugé que financièrement c’était pertinent de demander un abandon de créance qui avait été validé“, a-t-elle justifié.
Ce qui pourrait poser problème dit-elle, c’est peut-être la partie fiscalité : “les TVA qui vont avec ça“. “C’est des actes de gestion puisque que le collège délibère sur un montant brut. Quant au montant TTC, ça ne relève absolument pas des compétences du collège“, a conclu Fatou Blondin Diop.
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