L’ex-président soudanais Omar el-Béchir comparaît ce mardi devant la justice à Khartoum où il risque la peine de mort pour son coup d’État de 1989 contre le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadek al-Mahdi. Il s’agit d’un procès inédit dans le monde arabe, car jamais l’auteur d’un putsch réussi n’avait été jugé dans l’histoire récente.
Omar El Béchir sera dans le box des accusés avec 10 autres militaires et six civils, parmi lesquels ses anciens vice-présidents Ali Osman Taha et le général Bakri Hassan Saleh. Le colonel Béchir, devenu ensuite général, est resté au pouvoir pendant 30 ans. Renversé le 11 avril 2019 après un mouvement de contestation populaire qui a duré quatre mois, il est depuis emprisonné. Son procès et celui de 16 co-accusés intervient alors que le gouvernement de transition post-révolutionnaire du Soudan a lancé une série de réformes dans l’espoir de rejoindre pleinement la communauté internationale.