Ce lundi 8 août 2022, la junte Tchadienne au pouvoir a signé un accord avec une quarantaine de groupes armées en vue d’un dialogue national pour restaurer la paix et la remise du pouvoir aux mains des civils.
Un pas vers le dialogue national? il ne fait plus aucun doute de la volonté de la junte tchadienne de restaurer un Etat de droit au Tchad. Réuni au Qatar face à une quarantaine de groupes armées rebelles, la junte a réussi à convaincre et trouver un accord en perspective d’un dialogue national, qui aura pour mission principale la restitution du pouvoir aux mains des civils. L’accord est salué par les Nations Unies, qui le qualifie de “moment clé” dans cette phase de transition et d’incertitude politique.
La junte et les rebelles, pourront ainsi entamer les discussions à partir du 20 août 2022 à N’Djamena, plusieurs réprésentants de l’opposition, de la société civile, des syndicats et des groupes armées rebelles prendront part aux négociations pour tenter d’ouvrir la voie à un retour des choses à la normale.
Si cet cet accord de Doha apparait comme une lueur d’espoir, il faut noter en même temps l’absence ou le refus d’autres groupe rebelle de parapher l’accord, en occurence Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). Le FACT, l’un des principaux groupe rebelle à l’origine des combats ayant entraîné la mort du maréchal Idriss Deby Itno, a rejetté tout simplement l’accord et n’a pas tardé à réagir par la voie de Doha Brahim Hissein: “Il est encore trop tôt pour savoir si nous allons reprendre la voie des armes, nous allons regarder ce qu’il va se passer dans les prochains jours, notamment avec le dialogue à N’Djamena”. Le dialogue national prévu à Djamena, devra donc tenir tous ses promesses pour décrisper la situation politique et rassurer autant les participants et les résistants.