Ledakarois221- Pendant une bagarre entre deux disciples de Bacchus, Thierno Dieng a donné la mort à Mamadou Lô. Ce dernier a succombé à ses blessures. Plusieurs coups lui sont administrés par son bourreau à l’aide d’un tesson de bouteille. Les parties vitales ont été visées selon le rapport de l’autopsie. Le certificat de genre de mort fait état d’une hémorragie secondaire au niveau du thorax du cœur et du coup.
Les faits remontent en octobre 2016 au niveau du terrain de scatt Urbam vers 21h. Pendant l’instruction le mis en cause a reconnu les faits et a affirmé avoir donné des coups de tessons de bouteille par vengeance. Il a par ailleurs subtilisé l’arme à son vis-à-vis qui l’a attaqué et lui a donné plusieurs coups. C’est à son réveil à l’hôpital qu’on lui a expliqué que Mamadou avait succombé à ses blessures.
Le témoin des faits, Habib Dieng a renseigné à l’enquête préliminaire que l’accusé est un délinquant notoire, dealer de chanvre indien dans le quartier. Il a l’habitude de boire et de perturber et a d’ailleurs été condamné pour coups et blessures volontaires à la suite d’une bagarre similaire.
Devant la barre, Thierno Diallo a affirmé que c’est en revenant de la boutique qu’il a croisé le sieur Lô. Ce dernier lui a demandé une pièce de monnaie, ce qu’il n’avait pas. Il a alors cru qu’il a refusé et l’a traité de méchant et de pingre. » j’ai relativisé il a insisté et m’a empoigné puis m’a frappé avec une bouteille qui s’est cassée. Il a commencé par me poignardé. Sept coups au moins, avant que mon sang ne dégouline sur mon corps. J’ai pris peur et lui ai repris l’arme pour riposter. J’ai donné des coups sans savoir combien et pourquoi ».
La maman de Modou Lô fond en larme
La maman de Modou Lô fond en larmes devant la barre de la chambre criminelle. Son fils tué pendant une bagarre avec Thierno Dieng. Ce dernier fait face à la chambre criminelle ce mardi 03 mars.
Appelé à la barre en sa qualité de partie civile la maman a fondu en larme. ” Modou était le préféré de mes enfants. Il ne voulait pas que je me fatigue, j’ai perdu son père mais lui, gagnait bien sa vie en sa qualité de chauffeur. Mieux il faisait même le ménage pour moi” sanglote la dame visiblement touchée par les faits.
A l’en croire, son fils vivait à Grand Yoff et à sa mort on a sorti de sa chambre le Coran une natte de prière et des khassidas de Serigne Touba. “Il ne vivait que pour la religion”
Revenant sur les circonstances, de la mort de son enfant. Elle a mis du temps à raconter les faits. Elle a éclaté en sanglots. “Mon fils a été abandonné dans son sang dans la rue. Son protagoniste avait été évacué à l’hôpital et a survécu. Découvert tardivement, et le temps mis par les sapeurs l’enfonçait dans son agonie. Trainé d’hôpital en hôpital pour faute de place libre, il a rendu l’âme”.
Elle demandé que justice soit faite parce que n’étant pas en mesure de monnayer la vie de son fils. Le juge lui a proposé de réserver ses intérêts….
Le parquet requiert 20 ans de travaux forcés
Le procureur dans sa réquisition est convaincu de l’intention de donner la mort. N’eût été le caractère criminel des faits, la violence avec laquelle le mis en cause a donné la mort à la victime, l’affaire pouvait être jugée en flagrants délits dit- il.
Il a demandé à la chambre de le déclarer coupable de meurtre et de le condamner à 20 ans de travaux forcés.
La défense plaide l’ivresse
Les gens font le plein d’alcool et d’essence dans les stations, les grandes surfaces les maisons, ceci rend l’alcool accessible à Scatt Urbam. Selon la robe noire, l’ivresse est la cause de cet acte. Pour lui, la vengeance ne peut être retenue parce qu’elle ne peut être spontanée, elle se prépare. Ce qui n’est pas le cas ici. « Mon client a riposté, les enquêteurs l’ont trouvé à l’hôpital » plaide l’avocat. Qui demande la requalification des faits en coups et blessures ayant entraîné la mort et une application de la loi. Le délibéré est fixé au 17 mars.