Une vidéo a suscité la curiosité des uns et des autres sur la chloroquine. Cela pour ce qui est du traitement contre le coronavirus. Face à la pandémie, la communauté scientifique tente de trouver des traitements efficaces et sûrs, ce qui, jusqu’à présent, n’est pas le cas. L’antipaludique Plaquenil hydroxy chloroquine connu sous le nom générique de chloroquine est au cœur des discussions. Il est aujourd’hui utilisé dans le cadre de la prise en charge de certaines maladies auto-immunes.
Selon le site de Rfi.fr une étude menée à Marseille par Didier Raoult, infectiologue à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, affirme que son effet est spectaculaire auprès des trois quarts des malades du coronavirus. Le professeur assure que 24 malades du Covid-19 ont pris du Plaquenil et que six jours plus tard seuls 25 % d’entre eux étaient encore porteurs du virus, contre 90 % de ceux qui n’en prennent pas.
Attention….soyez prudents
Sur la dynamique, les experts appellent à la prudence. Le professeur Christophe Rapp, infectiologue à l’hôpital américain de Paris affirme que c’est un travail intéressant qui a été fait sur un effectif réduit. A en croire ses explications sur le même site, l’utilisation de la chloroquine ajoutée à un autre antibiotique, l’azithromycine, a une efficacité sur la clairance du virus, c’est-à-dire qu’il fait disparaître plus rapidement le virus. « Il n’y a pas de corrélation évidente avec les manifestations cliniques. L’effectif est petit : il ne s’agissait pas de complications sévères, le groupe contrôle est à discuter… Il y a des réserves méthodologiques. C’est une piste, mais il ne faut pas s’emballer. Ça doit être fait dans d’autres conditions, sur un effectif plus important » dit-il
Le professeur Christophe Rapp avertit : « Le danger avec ces effets d’annonces, c’est que les gens vont se précipiter sur ces médicaments (chloroquine, Plaquenil) qui sont utilisés dans d’autres pathologies immunitaires. Cela pourrait engendrer une pénurie. Il faut rester très scientifique et mettre en place des protocoles, dans des conditions très rigoureuses pour évaluer les molécules. Pour l’instant, c’est un peu prématuré. C’est intéressant, mais ça ne permet pas au médecin de prescrire largement ce médicament. »