Home À la une AFFAIRE CHEIKH YERIM SECK : UN JEU D’ECHEC AVEC UNE LESTE ET IMPITOYABLE SANGSUE

AFFAIRE CHEIKH YERIM SECK : UN JEU D’ECHEC AVEC UNE LESTE ET IMPITOYABLE SANGSUE

by redac
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Ledakarois221- Il était d’un propos éblouissant car il savait convaincre par un raisonnement lumineux.

Lui, le bon élève de Ben YAMED, admirateur de Sennen ANDRIAMIRADO, grand et loyal reporter de JA rappeler à Dieu le 15 juillet 1997, n’avait pas besoin d’avoir raison pour étourdir un esprit critique.

Ayant très tôt pris conscience de sa force persuasive, Yérim SECK, comme c’est de lui qu’il s’agit, est allé à la conquête de la cupidité des dirigeants africains pour faire fortune.

Comme son maître, la plume devait servir d’entreprise à la production de valeurs ajoutées dans une société humaine minée par une profonde crise de valeurs morales.

Tombé en disgrâce, courant année 2012 à la suite de son procès dans l’affaire Ndèye Aïssatou TALL, Cheikh Yérim SECK se devait de renaître afin de perpétuer l’image qui lui avait valu tant d’égards et de fortunes par le passé.

Il était en fait devenu peu recommandable pour les grands rendez-vous mondains et sa présence offrait un stand de rires sous cape de la part de ses confrères jadis anéantis par son éloquence.

Fortement atteint dans sa dignité, Cheikh Yérim SECK ne pouvait compter que sur la science de la communication pour rebondir.

Du coup, il s’est arrimé, sans trop de succès d’ailleurs, au phénomène SONKO pour asseoir une nouvelle crédibilité.

Il se proposait de décrédibiliser SONKO au profit du pouvoir en place espérant de ce dernier une réhabilitation rédemptrice d’une aura souillée.

Hélas, la méprise étant passée par là, Cheikh Yérim SECK a fini par se résoudre à faire face à l’évidence, la salle des banquets n’étant pas ouverte à n’importe quel citoyen.

Une règle qu’il connaissait bien mais qu’il n’imaginait jamais lui être opposé.

Pour quelqu’un qui a fait tous les grands banquets africains, vivre dans la périphérie et devoir compter sur les restes ou les reliques des événements est plus qu’un châtiment mais plutôt une infamie.

Il le vivait et le vit mal.

Pourtant, il n’a jamais été pris au sérieux dans ses élans d’allégeance aux autorités étatiques.

Et, l’affaire des FARES est une belle opportunité pour Cheikh Yérim SECK pour se faire une nouvelle notoriété aussi bien sur le plan national que sur celui international.

Ce dont il parle est intéressant car il vient en lanceur d’alerte sur un éventuel conflit d’intérêts qui pourrait mettre mal à l’aise l’État du Sénégal dans sa souveraineté nationale comme dans celle internationale pour les éléments d’extranéité en présence.

Convaincu du soutien du peuple avili et ayant fini de démystifier le milieu carcéral, Cheikh Yérim SECK a toutes les cartes entre ses mains pour redorer son image écornée par la lugubre affaire de viol de la demoiselle Ndèye Aîssatou TALL.

Poursuivi pour ses déclarations selon lesquelles la perquisition effectuée au domicile des FARES aurait permis la saisie d’une forte somme d’argent dont seule la somme d’environ six cent millions de francs a été consignée dans le procès-verbal alors que le montant exact trouvé sur place était évalué en milliards, Cheikh Yérim SECK peut se targuer d’avoir introduit le débat sur une question complexe convoquant à la fois les principes de conflit d’intérêts et celui de l’égalité des citoyens devant la loi.

Il indexait à l’occasion le rôle de l’avocat des FARES devenu Ministre de la République.

S’agissant du conflit d’intérêts, SECK tient un alibi solide de la jurisprudence d’Hissein HABRE avec son avocat devenu Ministre de la Justice.

Souvenez vous qu’à une époque donnée, le président tchadien avait bénéficié d’un non-lieu car la constitution d’alors ne reconnaissait aucune compétence au pouvoir judiciaire pour connaître des affaires de crimes contre l’humanité.

Mais le revirement de l’État du Sénégal n’a pas laissé intact le principe de l’impersonnalité de la règle de droit car l’entreprise de modification de la constitution était dictée par un fait précis.

Et dans la foulée, il était difficile pour le commun des sénégalais d’apprécier à sa juste valeur la nature du rôle joué par l’avocat d’Hissein HABRE devenu Ministre de la Justice.

C’est notamment le même scénario qui se présente avec l’actuel Garde des sceaux, Ministre de la justice pour avoir été le conseil des FARES dont la découverte de ces montants d’argent (les six cent millions seulement) exposaient logiquement à des poursuites judiciaires pour violation de la législation sur la bancarisation et éventuellement sur la fraude fiscale.

Sous cet angle, l’alerte semble portée en ce sens qu’elle est axée sur la question d’égalité des citoyens devant la justice nonobstant le principe de l’opportunité des poursuites.

Et là, les pouvoirs publics semblent avoir mordu à l’hameçon tendu par Cheikh Yérim SECK.

En effet, il aura réussi par ses déclarations à pousser les FARES à se rapprocher du saint homme de Touba mais aussi et surtout à se faire arrêter en moins de 72 heures avec tout ce que cela comporte de suspicions.

Et, si l’enjeu dans cette affaire pour SECK est de redorer son image ?

Il aura réussi et dans ce cas, il peut s’abstenir de balancer ses sources ou éléments de preuve pour, à l’issue, les utiliser contre l’État étant entendu que la prison n’a plus de mystère pour lui.

En se victimisant de la sorte tout en faisant les yeux doux à SONKO, il devient politiquement gênant et il sait mettre à profit ces types de situations.

Dans le cas contraire, il gagnera toujours en crédibilité car tout laisse penser que les FARES jouissent d’une protection étanche dont toute agression exposerait son auteur à la guillotine de la puissance publique.

Les dés étant jetés, scrutons les suites avec la faveur des pronostics au profit du sieur Cheikh Yérim SECK qui en sortira forcément grandi.

Et le peuple sénégalais appréciera.

Pauvre de peuple. Sa Djipakoum

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