Je me rappelle de notre tendre enfance où nous faisions des bêtises, la plus grande à mon sens était de tester le kaolin, “kéw” plus précisément chez nous.
Nous étions véritablement des élèves studieuses, nous n’osions pas pousser le bouchon trop loin à part quelques fugues à la plage à nos heures perdues. Et le tout en cachette. Tellement qu’on avait des parents rigoureux et qui exigeaient de nous l’excellence et la discipline.
C’est le moment de les remercier pour la bonne éducation qu’ils nous ont inculqués. Je suis et j’ai toujours été un électron libre, j’ai changé beaucoup d’écoles, j’ai changé beaucoup de filières mais j’ai deux constantes dans ma vie: la religion et les amis. J’ai les mêmes amis depuis toujours et nous partageons les mêmes valeurs cardinales que sont: la dignité, la loyauté, le jom et le foula.
Ce sont ces valeurs qui sont en rupture de stock actuellement. La génération Z étale toutes leurs bassesses sur la place publique. Mais qui sont leurs parents ? Naturellement ceux nés vers les années 60-70 ? Pourquoi ont-ils failli à l’éducation de leurs enfants ?
Cette génération est influençable et influencée en plus d’être des têtes vides dans la majorité des cas. C’est la génération Internet, celle qui a plus de facilité et qui use et abuse des nouvelles technologies.
Je me rappelle étant jeune, on nous annonçait très rarement les décès, on avait même l’impression que les gens vivaient éternellement. Ou bien quand on savait qu’il y’a une personne décédée on avait même peur de passer devant sa maison. La mort était une affaire sérieuse. Depuis deux décennies pratiquement, on s’en moque littéralement.
Les morts passent et ne se ressemblent pas sous les regards insensibles des membres de la famille, des amis, des connaissances…cela ne choque plus.
Après la sépulture et la prière mortuaire, chacun vaque tranquillement à ses occupations, aucune compassion.
Un ancien ami qui ne me parle plus d’ailleurs à cause de PASTEF : le saga parti, m’avait confiée qu’il venait de finir d’enterrer son frère, même pas encore sorti des cimetières qu’une connaissance l’appelle pour lui demander de l’argent alors qu’il savait qu’il devait enterrer son frère…
Pour le deuil, c’est le concours de plats pour les plus nantis, de diakhal…et ça peut se tenir des jours.
Dès lors que la personne est enterrée, commence les commérages.
Le silence qu’on re-connaissait lors des funérailles n’est plus d’actualité.
Tout cela, pour dire que les sénégalais s’en fichent complètement de la mort. Ils y sont habitués maintenant c’est pourquoi, les morts se succèdent.
Cette insensibilité a empoissonné le cœur du sénégalais, l’obligeant à être violent.
Cette fracture sociale est à incomber à nos politiciens véreux, pourris jusqu’à la moelle épinière et aux médias.
C’est sous l’ère de Cheikhou Cherifou qu’on a vu des jeunes insulter, invectiver sans gêne surtout nos guides religieux.
C’est sous son magistère qu’on a vu des jeunes jubiler parce que leur équipe nationale a échoué, ces mêmes jeunes dansaient sur le corps d’un juge décédé.
C’est également à son époque qu’on a vu un attentat terroriste emportant deux jeunes filles dans un bus.
C’est Cheikhou Cherifou qui a fracturé la société sénégalaise de telle sorte que des amitiés sont distendues, des familles disloquées, parents et enfants en tiraillements.
C’est pourquoi j’ai toujours soutenu qu’il n’est pas un LEADER. Un vrai leader inspire à faire le bien, suscite le désir de construire un pays…
Tous ces jeunes abrutis par le vice et dépourvus de tout sens moral pensent que c’est les autres la source de tous leurs maux. Alors qu’ils devraient s’en prendre à leurs oisivetés et oublier la notion de “tekki“.
La population relativement jeune au Sénégal est une bombe à retardement, ça va exploser tôt ou tard.
Et la facilité avec laquelle l’alcool, la drogue dure, le sexe sont consommés sans modération dans ce pays est hallucinante.
Les parents n’ont-ils pas démissionné ? Parce que l’école ne peut pas tout faire et leurs enfants sont en train d’être pervertis.
L’argent facile n’augure rien de bon.
On n’est maintenant dans un pays où l’apparence fait rêver et fait respecter.
Il faut une belle voiture, des billets en banque, des bijoux en or pour faire partie de certains cercles.
Je blâme TikTok Sénégal. Ce réseau est un volcan qui sera en éruption bientôt. Je n’ai jamais vu un réseau social aussi dangereux que TikTok parce que tout bonnement il est facile d’utilisation.
On y rivalise insolence, vulgarité, mensonges, manipulations…
Puisqu’il y’avait un projet qui devait à chaque jeune un emploi bien rémunéré et que ce projet qui nous a coûtés 86 jeunes est en train d’être écrit…
Plus le taux de chômage accroît, plus la violence augmente.
Le sénégalais est devenu impitoyable et très égoïste. Certains se font de l’argent sur Tiktok de ce fait ils s’en tamponnent de leur apport négatif sur certains jeunes. La jalousie est de mise. La prostitution déguisée au rendez-vous.
Et depuis 2021, Cheikhou Cherifou a réussi à nous maintenir dans les caniveaux avec lui. Nous voulons débattre, sauf qu’il n’y a rien à dire sans une feuille de route claire.
C’est un homme de détails, qui est tout le temps dans des détails pour abreuver son bétail.
Pendant que l’insécurité dans ce pays est galopante, on ne reste plus une journée sans qu’on nous fasse part d’un meurtre indescriptible, un vol à main armée, un enfant perdu, une agression qui vire au drame…
Le tout couronné par les trois Cheikh :
- les deux variantes issues des eaux de l’ONAS qui nous doivent des explications précises sur leur racket organisé…
- et l’autre Cheikh qui n’est pas véritablement Cheikh et qui fait le sale boulot du couple présidentiel. Qu’il se le tienne pour dit: il ne pourra jamais éteindre les flammes de Bamba, Maodo, Baye Niass, Baye Laye… !
Ce pays est trop sérieux pour qu’on l’ait confié à de si piètres menteurs. Mais on est tous d’accord que c’était un passage obligé dans la mesure où s’ils n’étaient pas au pouvoir, ce pays serait certainement en ruines
Tout ce qu’ils savent faire c’est de mettre en place des stratégies de chaos, d’injurier, de mentir…
Faire une déclaration de politique générale est un parcours de combattant, relever le niveau du débat un sacrilège.
On a un État dagassanté, revanchard, médiocre.
C’est tout ce que nous méritons. ASSUMONS !
Toujours de haute facture
Mme vous connaissez trop bien Cheikhou charifou. Merci pour cette belle plume
Waouh! quel diagnostic ! Superbe on est de tt cœur !