Des violences ont éclaté samedi après un match à Malang, dans l’est de Java. Cette tragédie est l’une des pires de l’histoire du football.
La police, qui a qualifié cet incident d’« émeutes », a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a tiré des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers. De nombreuses victimes ont été mortellement piétinées. « Dans l’incident, 174 personnes sont mortes, parmi lesquelles 2 policiers. Trente-quatre personnes sont décédées à l’intérieur du stade et le reste a succombé à l’hôpital », a expliqué dans un communiqué le chef de la police locale, Nico Afinta. Des chiffres revus à la baisse dans l’après-midi, passant donc à 125 personnes. « Le bilan est aujourd’hui de 125 morts. 124 ont été identifiés et l’un ne l’a pas été. Certains noms avaient été enregistrés deux fois », a indiqué le vice-gouverneur de la province de Java Est Emil Dardak sur la chaîne Metro TV
Des images capturées à l’intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz lacrymogène et des personnes s’agrippant aux barrières, tentant de s’échapper. D’autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos.
« Des policiers ont projeté du gaz lacrymogène, et les gens se sont aussitôt précipités pour sortir en se poussant les uns les autres et ça a provoqué beaucoup de victimes », a indiqué à l’Agence France-Presse Doni, un spectateur de 43 ans, qui n’a pas voulu donner son nom de famille. « Il n’y avait rien, pas d’émeute. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, ils ont soudainement envoyé du gaz lacrymogène », a-t-il déclaré. « Ce qui m’a choqué, c’est qu’ils n’ont pas pensé aux femmes et aux enfants ! »
AFP