Telle est la sentence que donneraient les puristes et véritables militants du progré économique et social, les vrais politiques. Personne n’y échappe et aucun média n’y déroge. Tous, on préféré adhérer à la seule ligne éditoriale qui fait recette, celle de la crétinisation d’une opinion publique à veau leau. On n’y traite plus des questions ventrales et bas ventrales. On y radote à l’année et on s’y délecte de potins et de ragots sans discontinuer. Aucun problème à ce fait! Le public en raffole. La preuve, les “vues” et les “likes” grimpent au plafond de même que la courbe de l’audimat. Quand à la petite lucarne qui trône dans nos salons, c’est “mbodio mbodio” qui y plastronne en prime time. Le public en redemande encore et encore. Il faut lui en rajouter. Et pourquoi d’ailleur l’en priverait-on? C’est ludique et gratuit donc faut même pas réfléchir, “Lemotif” est là à profusion pour compenser l’amuse galerie. On diffuse, on commente et on vérifie aprés “Tick Tock”.
Et pour peu qu’on s’intéressent à la chose politique, aux vrais affaires qui font ou défont la cité, c’est à un chienlit total qu’on a droit. Les plateux à orientations poltiques sont devenus des rings où se jouent des scènes de pugilat entre ergotteurs chevronnés. Si vous n’êtes pas formés au ” tesseunté” et au “daggasanté” n’y allez pas. Sinon soyez certains que vous courrez à votre perte. Ceux qui y brillent et y font la pluie et le beau temps sont les bretteurs des temps nouveaux. Activistes, marabouts chroniqueurs, syndicalistes désoeuvrés, transumants de grand accabi y sont sont les seuls maîtres à bord à côté de d’animateurs et de comédiens soudainement devenus membres prééminants des desks politiques des rédactions, sans humour. Les citoyens qui se respectent ont fini de se raviser d’y aller. Ils ont raison d’avoir peur d’y perdre leur honorabolité. Les rares téméraires qui s’y aventurent risquent de partager le débat avec des “Serignous Tariyakh” las de converser avec les djinns ou encore des rappeurs recyclés en chroniqueurs ou encore des activistes disciples Snowden wikilikien prêts à vous brocarder, à vous défoncer au nom du Peuple.
Pour oser entrer dans le débat il faut du culot et de la gouaille. Car eux ils n’en ont cure. Vos doplômes, votre cursus, votre statut social, le respect qui vous est dû par vos fonctions, ne seront que des raisons de plus de vous prendre de haut. L’heure de la revanche sur l’histoire aurait sonné! Vous êtes leur cible, le politicien à abattre. Ils ne s’opposent pas a vos idées, cela ne les interesse pas de connaître ce que vous avez à dire. C’est votre légitimité d’homme politique qui est en cause. Bara marabout guérisseur chroniqueur avisée, décomplexé et pressé de vous confondre avec un sophisme à couper le souffle est prêt à ne faire de vous qu’une bouchée. Lui l’agrégé en “wakh sa khalaat” pour qui tous les politiciens sont “mauvais”.
Que cela ne vous choque guère qu’il en soit ainsi. Quelle faculté forme mieux que l’école de la vie? N’est il pas temps d’en faire des autochtones parmi les leurs leurs? Leur place leur est donné depuis toujours dans la République même s’ils semblent l’ignorer.
Nous avons une démocratie sans débat progressiste sur les thématiques majeures de notre ère. Les débats que nous menons jusqu’ici se rapportent à des sujets puériles, clivantes et foncièrement dangereux pour notre commun vivre ensemble.
L’ exemple de cette décadence démocratique est sous nos yeux. En cette période de précampagne des élevtions législatives, nos politiques font plus dans la fanfaronnade et les menaces au vitriole en lieux et places de nous proposer des solutions politiques. Ils nous menacent de cataclisme si discalification au parainnage. Rien que ça! “Kassaw kassaw rek”. Discours dytirembique ou insultant selon l’horizon où le soleil se lève pour vous.
Pendant ce temps qui nous parle de santé sans attendre que Astou Sokhna, Dieu ai son âme, nous rappelle à notre torpeur d’outre tombe? Qui nous parle d’habitat et de logement alors que le loyer cher est devenu le premier vecteur de violence et de pauvreté? Qui nous parle d’enseignement, de formation, d’emplois? Qui nous parle d’agriculture alors que le Sénégal demeure dépendant de l’exterieure pour son alimentation? Qui nous parle de progrés et de développement? Qui propose quoi contre ce que fait le Président Sall et son gouvernement? Personne. Aucune coalition, aucun parti. Pauvre démocratie de chez nous!
Jules Diallo