L’intersyndicale des travailleurs des universités regroupant le personnel administratif, technique et de service a décrété, hier, un mot d’ordre de 48 heures renouvelables pour réclamer une équité salariale dans le traitement des agents de la fonction publique. Ce mouvement a plombé la rentrée dans les universités publiques, le 10 Octobre.
L’intersyndicale des travailleurs des universités a mis à exécution la menace brandie depuis semaines. Hier, (lundi) dans toutes les universités publiques, cette structure syndicale qui regroupe le personnel administratif, technique et de service, a marqué la rentrée universitaire par un mouvement d’humeur. L’intersyndicale a ainsi décrété une grève de 48 heures renouvelables pour exiger une revalorisation des salaires.
A l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, ce mouvement a été suivi d’une assemblée générale tenue au Campus pédagogique tôt le matin. Ainsi, selon le chargé de la communication de l’intersyndicale, Cheikh Samb, cette situation découle du mutisme que l’autorité observe depuis trois ans concernant l’application du décret 2000/103 relatif à la revalorisation des salaires.
Une grève qui a beaucoup impacté selon Moussa Cissé, le secrétaire général de la section Synpics/Ucad, «il y a même des facultés qui ont renvoyé leurs examens. On peut citer le cas de la faculté de Médecine de l’Ucad. Partout au Sénégal, les universités sont bloquées » a indiqué le syndicaliste.
Toujours selon Moussa Cissé, «le président de la république avait parlé d’une augmentation des salaires des travailleurs de la fonction publique. Donc, tous les employés du secteur doivent en bénéficier. A notre grande surprise, l’ancien ministre de l’enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation, Cheikh Oumar Anne, avait sorti un décret pour dire que nous ne faisons pas partie de cette augmentation. Ils ont augmenté le salaire des enseignants et fiscalisé une partie de leur indemnité de logement, augmenté leurs indemnités d’enseignement et nous sommes laissés en rade ».
Dans le même sillage, l’intersyndicale demande la signature du décret régissant les Pats. Il faut rappeler que la structure va aujourd’hui (mardi), rencontrer le nouveau ministre de l’Enseignement Supérieur, le Pr Moussa Baldé, pour échanger sur la question. Une assemblée générale de restitution est prévue le mercredi pour donner la suite à prendre concernant ce mouvement d’humeur des pats.