Le décès d’Astou Sokhna à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga et les mesures qui en ont suivi n’ont pas laissé indifférents les syndicats de médecins et autres personnels de santé. Aussi, leur intersyndicale atteste que les sages-femmes et gynécologues, comme tout justiciable doivent bénéficier e la présomption d’innocence. Dans un communiqué en date du 14 Avril 2022, les acteurs et syndicats du secteur de la santé ont dénoncé la réaction hâtive du ministère de la Santé et de l’action sociale ainsi que l’impartialité de l’Etat dans de cette affaire.
« Il s’agit d’une manipulation qui jettent la vindicte populaire sur d’honnêtes personnels de santé, qui ont voué leur vie en à soigner, à guérir et à aléger les peines de leurs concitoyens » a t-on lu dans la note.
Suite à l’éclatement de l’affaire, le président de la République a pris la décision, en Conseil des ministres, de limoger le directeur de l’hôpital Dr Amadou Gueye Diouf et par la suite des sages-femmes et infirmiers de garde le jour du drame, ont été arrêtées et entendues. Ce qui est une décision trop pressée à leur gout. « Etant donné que l’enquête est en cours, ainsi que les auditions, nous souhaiterions que celle-ci aille jusqu’à son terme, en l’occurrence jusqu’à l’autopsie. C’est seulement à ce stade, que l’opinion sera édifiée des tenants et aboutissants de cette affaire et que toutes les responsabilités seront établies», lit-on dans le communiqué.
L’affaire de l’hôpital de Louga a servi de vitrine pour dénoncer le fonctionnement calamiteux dans d’autres structures sanitaires du pays. De ce fait, ils appellent à faire la part des choses : « L’erreur consisterait à ériger les person- nels de l’hôpital de Louga en res- ponsables des maux dont nos concitoyens souffrent en lon- gueur de journées dans nos structures sanitaires, partout dans le pays ».