En conférence de presse ce lundi à Dakar, Papa Massata Diack a signalé les manquements de la justice française dans le traitement de l’affaire “IAAF”. Il confie qu’il y’a ’’une persécution de la justice française’’ et “un procès à charge’’ dont l’instruction expresse préjugeait d’une ’’condamnation annoncée’’.
“Ce procès, en ce qui me concerne, n’a été ni juste, ni équitable. Personne n’a compris que l’instruction judiciaire n’ait pas eu lieu à Monaco, même en tenant compte des liens de coopération judiciaires entre la Principauté et l’Hexagone”, a déclaré le fils de Lamine Diack, selon qui en raison des délais rapprochés et des contraintes liées notamment au COVID-19, il n’a pu se faire représenter par ses avocats sénégalais lors du procès.
Pour l’ancien consultant marketing de l’IAAF “L’enquête ’’exhaustive’’ mis en avant par la justice française ne l’est ’’que de nom’’ car, ni lui ni son père n’ayant été selon lui entendu, sauf à l’étape de la garde-à-vue dans le cas de ce dernier.
Massata Diack déplore d’autant les ’’amalgames’’ et ’’conditions’’ créés pour enquêter sur son père et se diriger vers “un procès où on veut nous parler de morale’’. Sinon, ’’rien du tout, aucune preuve’’, s’indigne-t-il en parlant d’une ’’très sérieuse manipulation’’.
Diack fils a rappelé selon l’APS que le Sénégal a répondu à la commission rogatoire française en ouvrant une information judiciaire dans le cadre de laquelle il a été entendu et placé sous contrôle judiciaire sans compter qu’il a donné toutes ses coordonnées bancaires. Il considère qu’il n’a ’’aucune déférence’’ à faire à la justice sur cette base, étant entendu qu’il est citoyen sénégalais et non français et n’a aucune attache en France, vivant au Sénégal ’’de manière permanente depuis 2001’’, et ne disposant ni d’un appartement d’un compte bancaire dans l’Hexagone.