L’homme politique Souleymane Ciss est déterminé à laver son honneur et son intégrité. Ainsi, il a intenté une procédure judiciaire contre la féministe Gabrielle Kane pour diffamation, injures et collecte de données à caractère personnel.
Ainsi, elle a comparu devant le tribunal correctionnel de Dakar, le jeudi 17 mars. Pour rappel, sur sa page Facebook, Gabrielle Kane a écrit : «Ce lâche n’a rien trouvé de mieux que d’épouser une jeune fille de 18 ans, consommer le mariage avec l’élégance du dépôt des draps maculés de sang de la jeune fille à sa sœur à Thiès. Pour confirmer dans la perversité, il a acheminé la jeune fille en taxi à Khombole pour la rendre à sa famille en la répudiant au prétexte qu’elle n’était pas vierge. »
Candidat à l’époque pour la mairie de Thiès, Soulyemane Ciss de fait savoir que Gabrielle Kane a insinué qu’il aurait utilisé la virginité de la fille pour de supposés pratiques mystiques.
Assurant les intérêts de la partie civile, Me Ousseynou Ngom n’a pas raté la féministe. «Elle est une habituée des dérives et elle n’épargne personne. Pour preuve, dans la publication incriminée, elle s’est attaquée à Macky Sall et aux chefs religieux. Dans une autre publication, elle a déclaré, par rapport aux renvois, que les juges qui ont tendance à retenir les dossiers n’osent pas retenir celui-ci ». Selon l’avocat, si son ex-femme avait tenue ces propos Souleymane Ciss n’allait pas porter plainte. Mais la prévenue s’était immiscée dans la vie privée du couple. De ce fait , Ciss maintient les poursuites et demande que justice soit faite. La robe noire qui a réclame la somme de 50 millions de FCFA en guise de dommages et intérêts.
Il ajoute qu’elle a tenue ces propos dans un contexte électoral sachant que certains penseront son client a divorcé de sa femme après avoir satisfait son désir politico-mystique. Ce qui est faux selon lui.
Face au juge, Gabrielle Kane a brandi son seul et unique argument défense, sans sourciller: «mon compte Facebook n’est pas public mais privé». A l’en croire, Souleymane Ciss est une personnalité publique. De plus, sa photo était déjà sur la place publique». Pourtant, le post était vu par «tout le monde » et a été partagé 53 fois.
Les avocats de la défense à savoir Mes Souleymane Soumaré et Cie ont sollicité la relaxe. En attendant la date du délibéré prévue au 5 avril prochain, le représentant du ministère public s’est rapporté à la sagesse du tribunal.