En détention préventive depuis septembre à la Maison centrale de Conakry, Roger Bamba, membre de comité national des jeunes de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’hôpital national Ignace Deen où il a été admis pour des soins.
Rencontrée à la maison mortuaire, Christine Mamy, épouse de Roger Bamba, a assuré que son mari a été victime d’un ‘’empoisonnement’’.
‘’On l’a empoisonné, on l’a maltraité et son corps a été abandonné. Dès qu’il a rendu l’âme, tous les militaires ont quitté. On dirait qu’on les a chassés, ils sont tous partis’’, a-t-elle dénoncé.
Dans un communiqué de presse, le ministère de la Justice a indiqué qu’il est du droit de la famille du défunt de faire une demande d’autopsie. Il a tenu à rassurer ‘’l’opinion quant à son attachement aux respects scrupuleux des droits et libertés des citoyens.
Sur les antennes de RFI, le porte-parole du ministère de la Justice, Sékou Keita a rejette les accusations de ‘’mauvais traitements’’. Selon lui, Roger Bamba serait mort d’une cirrhose du foie.
‘’Certes, nous ne pouvons pas nous féliciter des conditions de détention. Mais M. Roger Bamba remplissait les conditions de détention que l’on peut qualifier d’acceptables aujourd’hui’’, indique-t-il à RFI.
Il réaffirme que ‘’nous garantissons une autopsie si elle est demandée par la famille ou des proches pour tirer cela au clair. Nous ne nous reprochons absolument rien’’.
Le président de l’UFDG, lui, a dénoncé les conditions dans lesquelles était détenu Roger Bamba. Selon Cellou Dalein Diallo, ce dernier partageait une cellule de 7 mètres carrés avec neuf autres détenus à la Maison centrale de Conakry.
Le principal opposant d’Alpha Condé affirme que le défunt, malade depuis deux semaines, n’a été évacué mercredi à l’hôpital d’Ignace Deen que pour y mourir.