Le magistrat Alioune Ndao reste très attaché à cette affaire qui a tant défrayé la chronique il y a bientôt 10 ans. L’ancien procureur près de la CREi Alioune Ndao, s’est vu obligé de réagir après la sortie médiatique du journaliste Madiambal Diagne lors de l’émission Le Grand Jury. Il fait des révélations intéressantes sur l’affaire des biens mal acquis, et accuse Madiambal de dire des mensonges. Selon lui (Alioune Ndao), c’est le président Macky Sall et le ministre Sidiki Kaba qui s’étaient opposé à la continuation des enquêtes.
Lors de l’émission Le Grand Jury sur les Ondes de la Rfm, Madiambal Diagne affirmait que dans le cadre de l’affaire des biens mal acquis, le procureur Alioune Ndao avait refusé de poursuivre 25 personnes figurants sur une liste qui lui a été remis et qu’il avait présenté à la presse. Alioune Ndao n’a pas tardé de répliquer par la voie de Dakaractu, il dénonce l’attitude du journaliste d’avancer une avalanche de propos mensonger.
Alioune Ndao, déclare: « Le premier mensonge de Madiambal Diagne a consisté à dire que lors de ma conférence de presse du 05 novembre 2012, j’avais brandi devant les journalistes une liste de 25 personnes à poursuivre. Ceci est totalement faux. En effet, je n’ai jamais présenté une telle liste devant la presse. Ce qui s’est réellement passé c’est qu’avant cette conférence de presse, j’avais saisi la Section de Recherches de la gendarmerie de sept (7) ordres d’enquête concernant autant de personnes ».
L’ancien procureur va encore plus loin, en disant avec précisions que les 7 personnes qu’il devait poursuivre, des personnalités de l’ancien régime au pourvoir : « Il s’agissait de Karim Meïssa Wade, Omar Sarr, Madické Niang, Samuel Sarr, Abdoulaye Baldé, Taïbou Ndiaye et Mamadou Ndiaye(…) Je cite à témoin le journaliste Daouda Mime qui était présent dans la salle alors que lui, Madiambal Diagne, n’y était pas »
Toujours dans sa démarche de confondre son accusateur, et démontrer que ce dernier n’a aucune maitrise sur le dossier. Alioune Ndao dit clairement avoir ouvert les poursuites de près de quarante personnes, qu’il a confié à la section de recherche.
« Son deuxième mensonge a été de dire que je n’ai pas poursuivi ces personnes. Pour sa gouverne, je tiens à lui faire savoir qu’au moment de quitter la CREI, j’avais ouvert une quarantaine d’enquêtes que j’avais confiées à la Section de recherches et à la Direction de la Police Judiciaire dirigée à l’époque par le Commissaire Bocar Yague (…) C’est le président Macky Sall et son ministre de la justice de l’époque, Sidiki Kaba , qui s’étaient opposés à la continuation de ces enquêtes ».