Au Sénégal, comme pour plusieurs autres pays, beaucoup d’enfants sont privés de leurs droits car étant non inscrits à l’Etat civil. Une situation que l’ONG Abgo s’active à éradiquer à travers un accompagnement des pouvoir publics.
La non déclaration des enfants à la naissance préoccupe l’ONG À bras grands ouverts (Abgo) qui a lancé une série d’initiatives pour endiguer le phénomène. En effet, depuis 2019, cette organisation accompagne les pouvoirs publics et les citoyens pour un engagement massif des enfants à l’état civil. Une ambition réaffirmée, hier, au cours d’une conférence de presse tenue à mbour, par le président de l’ONG Daniel Fradin. Selon lui, « depuis la naissance d’Agbo, en 2006, l’organisation appuie les États dans la construction d’infrastructures scolaires. Mais depuis 2019, on se concentre à aider les enfants non déclarés à l’Etat civil à recouvrer leur identité ». M. Fradin en rajoute que sa structure opère au Sénégal mais également au Cambodge et aux Philippines où elle mène des actions en faveur de l’enfant.
Il revient aussi sur la question de l’état civil qui est un sujet régalien concernant au premier chef, l’Etat qu’elle (l’ONG) accompagne dans la tenue des audiences foraines et dans la sensibilisation. Non sans souligner que plus de 300 millions d’enfants dans le mondes ne sont pas enregistrés à l’état civil. Ce qui fait des conséquences pour ces enfants qui, a-t-il regretté, « tombent dans le travail forcé, la prostitution, l’analphabétisme, la criminalité, l’exclusion des soins de santé primaire, etc ». Ainsi, pour bien mener leur travail, des actions de terrain sont menées par l’organisation qui fait dans la conscientisation. C’est dans ce sillage que M. Fradin a fait savoir que les interventions de l’Ong ont permis de changer la donne pour près de 10.000 enfants d’Afrique et d’Asie. Plus spécifiquement au Sénégal, la campagne de sensibilisation organisée a permis de toucher les populations avec la réalisation de 32 fresques murales et des émissions sur des émissions sur le sujet.
« Et de janvier 2022 à nos jours, nous avons aidé 6.300 enfants sénégalais de se faire inscrire à l’état civil », s’est félicité le président de l’ONG. Ce dernier a, par ailleurs, indiqué que son organisation a mis en place des moyens informatiques dans cinq dispensaires à travers le pays pour faciliter l’enregistrement des nouveau-nés sur les registres d’état civil.
Mariama Diallo