Ledakarois221- Le samedi 7 mars 2020, l’UMS s’est réuni en marge d’une journée de réflexion pour une application plus efficace de la nouvelle loi sur la criminalisation du viol et de la pédophilie qui change tout sur le plan procédural. Les magistrats semblent comprendre PLAGNOL quand il affirmait : « Dans bien des cas, une réforme n’est que le remplacement d’inconvénients anciens, que tout le monde connaît, par des inconvénients nouveaux, qu’on ne soupçonne pas encore, et dont la pratique révèle ensuite la nature et l’étendue ».
Les magistrats sous la présidence de M.TELIKO sont animés d’un engagement résolu et d’une détermination sans faille pour une meilleure application de la nouvelle législation sur ces infractions contre les bonnes mœurs. Criminalisé un délit à plusieurs impacts que les justiciables ne maîtrisent pas toujours, l’instruction en matière criminelle est loin de celle délictuelle. dans le premier cas le juge d’instruction n’a pas le délai de 6 mois imposé par l’article 127 CPP. la chambre criminelle devient la juridiction compétente et que la peine peut aller jusqu’à la perpétuité (la prison à vie). Avec des nouveautés de cette nature il faut être plus rigoureux dans le traitement des cas, ainsi les magistrats ont insisté sur l’impératif de plus outillés la police scientifique notamment sur les prélèvements et toutes autres procédé qui pourrait permettre l’éclatement de la vérité. Dans notre système pénal, on préfère un coupable en liberté qu’un innocent en prison c’est pourquoi s’il y a doute le mise en cause est libéré d’ou l’expression ” le doute profite au prévenu ” ou ” relaxe au bénéfice du doute “.
Vu sur cet angle, il faut surtout ne pas être émotionnel avec la sanction car ce sont des sujets sensibles où la manipulation va dans tous les sens. Dans une certaine mesure Mme H. TINE a raison de dire sur RFM que cette loi a été votée dans l’émotion et dans la précipitation, dans l’émotion et le traumatisme, né du viol suivi du meurtre de Bineta Camara et la fille tuée de 61 coups de couteau à thiaroye selon l’ancienne parlementaire il urge de revisiter la loi pour la rendre plus efficace. Cette remarque est pertinente et mérite réflexion et fort heureusement que l’union des magistrats du Sénégal est consciente de l’enjeu en organisant cette journée de réflexion sur la question.