Par Yamadou DIABY
Ces derniers mois au Tchad, au moins 28 personnes ont été nommées sur décret commissaires de police ou officiers principaux de police au titre du « remplacement numérique ». Derrière ce nom, une tradition qui consiste à remplacer un fonctionnaire retraité ou décédé par l’un de ses proches. La pratique n’est pas nouvelle, mais le décret passe mal et cette fois-ci, certains y voient une mesure choquante et discriminatoire.
Ces nominations de fonctionnaires font notamment d’abord en raison de la provenance des nouveaux promus : pour nombre d’entre eux, ils viennent du nord du Tchad, des provinces dont sont originaires plusieurs dignitaires du régime. Leurs noms laissent aussi pour certains entrevoir une proximité avec des responsables politiques. Sachant qu’ils n’ont parfois aucune expérience dans la profession ni formation, l’affaire déclenche des réactions indignées, notamment sur les réseaux sociaux.
Ce recrutement ne fait pas l’humanité aux yeux des tchadiens, il reste le choix bon des uns. Pour ceux qui contestent vigoureusement la nomination, leur lecture ne voudrait que le recrutement sur la base des compétences, du Savoir et de la transparence.