La violence et les traitements dégradants infligés à l’individu, je l’ai dénonce énergiquement. Ceci est une position de principe.
Quant à la réalité, elle m’impose un relativisme circonstanciel et circonstancié.
Cependant soyons factuels.
Une mesure appelée de tous est prise par une autorité compétente en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la constitution. Cette mesure vise à nous protéger tous individuellement et collectivement contre cette maladie. Notre loi pénale prévoit comme rappelé par le Ministre de l’interieur une échelle de sanctions à l’encontre des contrevenants.
Mais c’est là où tout le problème se pose….
Doit-on menacer la sécurité de tous au nom de la turpitude de certains qui contrairement aux autres qui se sont sacrifiés en acceptant cette contrainte limitative de nos libertés, ont foulé au pied ces mesures qui nous garantissent notre vivre ensemble. Des gens pour la plupart sans raisons urgentes valables ont refusé de sacrifier une parcelle leur liberté d’aller et de venir, menaçant de par leur inconscience et insouciance la sécurité de tous.
Quelles sanctions?
La prison: Ce serait le meilleur moyen de précipiter la propagation du virus entre personnes interpellées en garde à vue, en prison parce qu’il faudra les déférer au moins avec le risque de contagion pour la police, les gardes pénitentiaires et autres…
Amende ou Sanction pécuniaire : Cela est inapplicable et inopérant dans le contexte sénégalais avec un taux de bancarisation aussi faible.
Faut-il les garder en prison ou dans les commissariats avec le risque sus-mentionné en 1 ou alors prendre des informations qui permettraient comme ailleurs de ponctionner sur le compte du citoyen, automatiquement que disponible le montant de l’amende. C’est tout simplement impossible.
Donc le moindre mal pour tous, est de « tolérer cette violence policière » tout en sachant que de toute façon, la leçon est bien passée. Il n’y aura plus personne dans les rues les jours à venir à partir de 20h
ALIOUNE BADARA DIENG