Par Yamadou DIABY
*Durant* 3 jours, les 46 pays les plus pauvres du monde se sont réunis à Doha (Qatar), pour réclamer la révision du modèle économique mondial.
Ces pays pauvres dont 33 pays africains soit un taux de pauvreté de 71,73 % s’indignent de ce système financier hérité des accords de Bretton Words en 1944, créateur notamment du Fonds monétaire international (FMI). “
Sur ce, dit Wavel Ramkalawan, président des Seychelles: ” Le moment est venu pour les 12 organisations internationales comme l’organisation pour coopération et le développement économique (Ocde) et les banques de développement multilatérales d’arrêter d’utiliser le PIB par habitant comme seule mesure du développement “.
En plus, dit-il : ” La taille unique ne fonctionne pas ! Nous devons admettre les besoins de pays avec des vulnérabilités uniques”.
Pour le Président du Timor oriental, Jose Ramos -Horta, les pays ne du Nord ne doivent plus imputer le Sud. A ce titre, il dit: ” Nos partenaires ont tendance à rendre le récipiendaire responsable des échecs, plutôt que d’examiner ses propres programmes d’aide”.
Et sous le même angle, affirme le Secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres: ” Le système financier mondial profondément biaisé conçu par les pays riches pour bénéficier aux pays riches propose aux Pma les traitements les plus injustes “.
Pour rappel, le Programme de l’Onu pour le développement (Pnud) avait relevé février que ” 52 pays sont soit surendettés, soit au
bord du surendettement et potentiellement en défaut de paiement”.
Sur ce, déclare la vice-Premier du Lesotho, Nthomeng Majara : ” Le poids de la dette et les intérêts deviennent un défi de plus en plus grand pour les Pma(…). Il y a un besoin urgent pour l’aménagement de la dette, sa structuration et son annulation “.
La réforme du système financier mondial est une exigence !
Selon l’économiste kenyan, ce système monétaire est une sorte d’injustice. ” Nous devons essayer de rendre le multiculturalisme de nouveau pertinent”, déclare Mariama Durano, membre du syndicat intercommunal Uni.” Nous savons à quel point la situation est injuste”.
Et face à ce défi, la Philippine par la voix de sa Spécialiste de la question de la dette, Lidy Nacpil propre une refondation du système. ” Ceux qui utilisent le prêt et le soulagement de la dette pour imposer des politiques” . Une réforme, pour elle, n’est plus envisageable. ” Il est grand temps d’en finir les institutions de Bretton Words “.